Ce dieu celte, maître de la nature et des animaux, garde toujours une part de mystère pour les chercheurs. Outre ses attributs, Cernunnos serait aussi le dieu de la mort, et incarnerait la puissance masculine et la fécondité. Dans les faits, aucun texte ne relate de manière exacte son rôle dans le panthéon religieux gaulois. La mythologie celte comporte de nombreuses zones d’ombres. Aussi, les experts se lancent dans des interprétations basées sur l’étude de son nom et de ses images pour mieux le connaître.
Les éléments récurrents représentant cette divinité
Les quelques parties du cerf constituent les éléments stables de sa représentation. Ainsi, il arbore des bois sur la tête et des sabots en guise de pieds. Par ailleurs, il porte le torque, un bijou caractéristique des gaulois. Les gravures le montrent assis en tailleur ou debout, quel que soit son âge. En effet, tantôt il présente un visage juvénile, tantôt c’est un homme barbu d’un certain âge. Dans ses mains, il tient souvent un sac rempli de pièces ou de nourriture. Les animaux sont souvent présents dans les icônes qui incarnent Cernunnos. Cela laisse supposer qu’il est aussi le Maître du règne animal. En outre, la Déesse-mère se tient généralement à ses côtés. Les spécialistes en concluent qu’ils avaient probablement une relation maritale.
Un dieu toujours d’actualité
L’absence des documents concernant celui également appelé le « dieu cornu » ne remet pas en cause son existence dans la culture gauloise. Certains indices affirment même que son culte remonte à une époque pré-celte. En effet, sa position et ses cornes renvoient à un dieu déjà adulé au IVème et IIIème millénaire.
On relève plusieurs allusions à Cernunnos au fil de l’histoire. Ainsi, on le retrouve dans les histoires des chevaliers du roi Arthur par exemple. En Irlande, une divinité appelée le «dieu-cerf» possède les mêmes caractéristiques que Cernunnos. Dans le monde contemporain, il apparaît dans la série de bande dessinée Astérix et Obélix qui retrace les aventures des Gaulois au temps de l’invasion romaine. Malgré le manque d’informations concrètes concernant de dieu, son mythe continuera pour longtemps de nous fasciner.